Monsieur le vice-Président de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples,
Mesdames et Messieurs les représentants de la Commission de l’Union africaine,
Honorables juges de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples,
Monsieur le représentant de la plate-forme de l’architecture africaine de la gouvernance africaine,
Mesdames et Messieurs les représentants des cours régionales africaines,
Mesdames et Messieurs les représentants des États membres de l’Union africaine,
Mesdames et Messieurs les représentants des parlements des Etats africains,
Mesdames et Messieurs les représentants des universités africaines,
Mesdames et Messieurs les représentants des tribunaux nationaux des Etats africains,
Mesdames et Messieurs les représentants des barreaux d’Afrique,
Mesdames et Messieurs les représentants des institutions nationales des droits de l’homme,
Mesdames et Messieurs les représentants des organisations internationales africaines,
Mesdames et Messieurs les représentants des organisations internationales et organisations de la société civile,
Mesdames et Messieurs les représentants des médias, Mesdames et Messieurs, distingués participants à cette conférence vidéo en vos rangs respectifs,
- C’est pour moi un grand plaisir de prononcer cette allocution d’ouverture de l’atelier de validation du troisième plan stratégique de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples pour la période 2021-2025 et vous souhaiter la cordiale bienvenue.
- Je voudrais avant tout vous remercier, vous tous qui aviez accepté notre invitation pour prendre part à cette importante activité de la Cour en dépit de vos charges et de vos occupations respectives. L’évènement qui nous rassemble est pour nous d’une très grande importance, puisqu’il s’agit de finaliser en passant au peigne fin tout le document qui traduit en termes de plan et de programmes réalisables la vision de la Cour africaine pour les cinq prochaines années.
- Depuis 15 ans déjà, la Cour africaine dans son rôle de juridiction de protection des droits de l’homme, s’emploie à œuvrer pour l’effectivité des droits de l’homme et des peuples en Afrique. Convaincue qu’une « seule hirondelle ne fait pas le printemps », la Cour a toujours tissé et entretenu des relations de collaboration avec de nombreux acteurs institutionnels ou issus de la société civile disséminés en Afrique et parfois sous d’autres cieux. C’est dans cet esprit de partage et de concertation que le présent atelier de validation du plan stratégique 2021-2025 rassemble un si large panel d’acteurs judiciaires ou de bénéficiaires de notre lutte en faveur de la progression du respect des droits de l’homme en Afrique. Nous l’avons voulu ainsi dans le but d’améliorer autant que possible notre document de planification pour le quinquennat qui commence cette année.
- L’exécution de ce troisième plan quinquennat que nous allons examiner, démarre au même moment où la Cour célèbre ses 15 ans d’existence et je peux dire que la Cour africaine est relativement jeune. Mais 15 ans, c’est aussi une étape charnière de la vie d’une institution au cours de laquelle des insuffisances sont toujours susceptibles d’être constatées et c’est aussi une étape où l’on peut poser des jalons substantiels pour l’avenir. Après 15 années d’existence et de dur labeur, la Cour nourri l’ambition de consolider son rôle d’instance judiciaire, l’impact de ses décisions sur l’évolution des droits de l’homme en Afrique, ses rapports avec les différentes parties prenantes et son rôle d’arbitre entre les Etats parties et les peuples d’Afrique. C’est donc dire que la Cour est à une phase où elle se fixe les ambitions nobles et fortes et si elle est bien accompagnée, sa notoriété et les retombées de ses missions se trouveront bien entendu affermis.
Mesdames et Messieurs, - Après le premier plan stratégique 2012-2015 suivi du deuxième plan 2016-2020, la Cour réaffirme encore sa ferme volonté d’améliorer ses performances à partir des réussites déjà enregistrées et des défis qui sont à relever. L’évaluation des forces et des faiblesses, la célébration des succès et des réussites et l’analyse des défis sont autant de catalyseurs qui pourront orienter vos réflexions. Certes, toutes les attentes des deux plans stratégiques antérieurs n’ont pas été atteintes, mais il est évident que nous apprenons toujours de ces expériences et les progrès significatifs que la Cour a enregistrés depuis lors nous poussent à redoubler nos efforts pendant les cinq prochaines années.
- C’est pourquoi, le document qui vous ait soumis a été élaboré sur la base des enseignements tirés de l’exécution des précédents plans stratégiques et s’attelle à définir les valeurs fondamentales sur la base desquelles la Cour entend améliorer son fonctionnement, accroitre son impact et renforcer ses relations avec les personnes et les institutions qui partagent ses objectifs. Vous êtes donc appelé à évaluer et rendre plus pragmatique les importantes orientations à donner aux actions de la Cour afin de nous permettre de répondre aux aspirations réelles des peuples africains.
Mesdames, Messieurs, chers participants, - Au-delà de toute considération, il importe à tous de tenir compte du contexte dans lequel s’insère l’introspection à laquelle s’emploie notre institution, sa stratégie pour faire face aux divers freins externes à la bonne exécution de l’office de la Cour. En somme, la Cour Africaine des droits de l’homme et des peuples veut faire face à ses propres défis. Elle souhaite accroître son champ de compétence afin de protéger un maximum d’africains. Elle s’engage à trouver les solutions à la problématique de la faible reconnaissance de la possibilité des individus et des ONG pour saisir la Cour directement. La Cour se propose de rétablir la confiance entre elle et les parties prenantes, à promouvoir le règlement amiable entre les parties devant elle sans pour autant compromettre le règlement efficient des différends dont elle est saisie. La Cour recherche les voies et moyens pour relever la qualité de ses décisions et le taux de leur exécution.
- Les défis de la protection des droits de l’homme en Afrique sont nombreux et très diversifiés comme il ressort du document du plan stratégique 2021-2025. C’est le lieu pour moi de saluer le travail de tous ceux qui, depuis la retraite du greffe en février 2020, l’atelier technique d’experts d’août 2020 et la revue du projet par les juges de la Cour, ont substantiellement élaboré et enrichi le document soumis à votre validation en ce jour.
- Je voudrais aussi rappeler à votre attention que si l’objectif général de cet atelier est d’améliorer et de parfaire le plan stratégique 2021-2025 de la Cour, il vise aussi à recueillir l’adhésion des parties prenantes que vous représentez et les engager à la bonne mise en œuvre de ce plan pour les cinq années à venir. Je vous invite donc à la réflexion bien nourrie, à la rigueur dans l’analyse de tous les axes de ce plan, à la précision dans les propositions, en acceptant de donner et de recevoir.
- Je reste convaincu que grâce à vos diverses interventions, cet atelier de validation tiendra ses promesses et qu’à la fin, la Cour sera dotée d’un outil stratégique à la hauteur de ses ambitions.
- En souhaitant plein succès à nos travaux, je déclare ouvert l’atelier de validation du projet de plan stratégique de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples pour la période 2021-2025.
Je vous remercie de votre aimable attention.