- Son Excellence Monsieur le Vice-Président de la République Fédérale du Nigeria
- Son Excellence Monsieur le Premier Ministre de la République Unie de Tanzanie
- Son Excellence Madame la Présidente de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples
- Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres, Députés à l’Assemblée Nationale et Représentants de Gouvernements
- Honorables Mesdames et Messieurs les Présidents de juridictions internationales ici représentées
- Honorables Mesdames et Messieurs les Juges de la Cour africaine, des Cours régionales et nationales
- Très Distingués invités
- Mesdames et Messieurs
- Tous protocoles dûment observés
Le monde est en effervescence, l’Afrique aussi. La démocratie et l’Etat de droit n’ayant pu échapper à la logique de la mondialisation, l’Afrique doit, elle aussi, faire face aux défis pressants emmenés par les atermoiements de la gouvernance de nos Etats toujours en pleine construction de l’idéal démocratique.
Dans sa marche vers « l’Afrique que nous voulons », les Etats africains ont courageusement, sous l’égide de l’Union africaine, eut le génie de se doter de l’Agenda 2063. Cette tentative de l’Union africaine d’asseoir le rêve des pères des indépendances sur une fondation institutionnelle s’était déjà manifestée entre autres par la création en 1998 d’une Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.
C’est dire que la Cour africaine a préexisté à l’ambition futuriste des Etats africains de formaliser un plan stratégique de l’Afrique que nous voulons telle que déclinée dans l’Agenda 2063. Cette Afrique de justice, d’Etat de droit et de démocratie comme moyens nécessaires et ultimes de développement humain placent inévitablement la justice des droits de l’homme au cœur de l’intégration régionale.
Qui peut aujourd’hui nier qu’en Afrique, les jeunes et les femmes qui sont les plus nombreux sont aussi les plus démunis et les plus marginalisés, donc les plus assoiffés de justice ? Cette soif de justice qui hier était une soif de décolonisation est aujourd’hui une soif de démocratie, de protection par l’Etat, d’égalité socio-économique et de liberté d’expression.
Nul ne peut plus désormais ignorer que, dans cette Afrique que nous voulons, seule la justice a le potentiel de rétablir la confiance perdue par les citoyens dans les institutions étatiques et publiques. Dans le cadre de l’intégration régionale prônée par l’Union africaine, il devient dès lors d’un impératif incontestable de proposer la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples comme la manifestation la plus aboutie de la volonté des Etats à donner corps à cette Afrique que nous voulons. L’Afrique que nous voulons est bien celle qui protège les africaines et les africains contre la faim et la soif mais également contre la peur et la terreur.
Je voudrais, au nom de l’ensemble de la Cour africaine, me réjouir de ce que les personnalités qui ont honoré de leurs présences cette grande première judiciaire, ont réitéré ces grands impératifs de la justice africaine des droits de l’homme comme ferment d’intégration régionale.
Il me paraît absolument de bonne tradition africaine de vous exprimer à tous, au nom de la Cour, notre sincère gratitude pour avoir pris de votre précieux temps pour rendre hommage à la justice des droits de l’homme en Afrique. Je voudrais en particulier remercier Son Excellence le Premier Ministre de la République Unie de Tanzanie représentant Son Excellence Madame la Présidente de la République et l’ensemble autorités tanzaniennes pour les facilités continuellement offertes à la Cour et à ses fonctionnaires ainsi que celles faites aux hôtes de marque qui ont bien voulu entreprendre le déplacement d’Arusha.
Notre gratitude va également à l’endroit de Son Excellence le Vice-Président du Nigéria pour le soutien constant apporté à la Cour qui, nous l’espérons vivement, se traduira encore plus fermement par le dépôt de la déclaration de reconnaissance de juridiction de la Cour.
Il me semble enfin nécessaire de remercier le Commissaire aux affaires politiques de l’Union africaine pour sa présence à cet important événement augurant sans aucun doute d’une nouvelle ère de coopération entre la Cour et la Commission de l’Union à une époque de réformes exigeant une indispensable synergie entre la Commission et les organes de l’Union.
Enfin, à tous nos distingués hôtes et personnalités, je dis merci, thank you, obrigado, asante sana.