Maputo, 26 janvier 2022: Les organes de l’Union africaine chargés des droits de l’homme, à savoir la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), le Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant (CAEDBE) et la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CAfDHP), organisent une retraite des juristes des trois organes du 26 au 28 janvier, à Maputo (République du Mozambique) afin de réfléchir et d’échanger des points de vue sur des questions pertinentes et substantielles d’intérêt commun.
Dans son allocution d’ouverture, la Présidente de la CAfDHP, l’Honorable Juge Imani Daud Aboud, a réitéré le besoin urgent d’une synergie des efforts entre les trois organes, surtout en cette période cruciale de la réforme de l’Union africaine, elle a exhorté les organes à s’unir en embrassant la complémentarité plutôt que de courir le risque de périr en laissant prospérer les dysfonctionnements entre eux. Elle a déclaré que la complémentarité en matière de promotion des droits de l’homme portée par la CADHP et le CAEDBE aura inévitablement un impact sur la complémentarité en termes de protection, énoncée à l’article 2 du Protocole portant création de la Cour.
L’Honorable Commissaire Remy Ngoy Lumbu, Président de la CADHP, a exprimé son souhait que les discussions permettent à terme d’affiner les méthodes de travail pour la pleine réalisation des droits garantis par la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant et les autres instruments régionaux et internationaux pertinents en matière de droits de l’homme. Il espère que les riches présentations faites au cours de la retraite aboutiront à la formulation de propositions concrètes qui permettront aux trois organes de réaliser l’aspiration 3 de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, qui vise à bâtir « une Afrique où règnent la bonne gouvernance, la démocratie, le respect des droits de l’homme, la justice et l’État de droit », à savoir l’Afrique que nous voulons.
Au nom de l’Honorable Joseph Ndayisenga, Président du CAEDBE, Mme Catherine Wanjiru Maina, a affirmé l’engagement du CAEDBE à renforcer sa collaboration avec ses organes frères comme le stipule l’article 82(2) du Règlement intérieur révisé du CAEDBE, qui prévoit que le CAEDBE devrait établir des mécanismes de collaboration avec la CADHP et la CAfDHP sur les questions d’intérêts communs.
La retraite a été ouverte par l’Honorable Helena Mateus Kida, ministre de la Justice, des Affaires constitutionnelles et religieuses de la République du Mozambique, qui dans son intervention a souligné l’importance pour les trois organes des droits de l’homme d’établir des mécanismes de consultations rapides sur les questions judiciaires. Elle a souligné l’impact crucial qu’une collaboration synergique entre les organes aura sur la consolidation d’une culture de l’état de droit, de la bonne gouvernance et des droits de l’homme sur le continent.
Cette retraite conjointe, qui est la première du genre, offre une plateforme pour mettre en évidence le fonctionnement, les domaines de réussite et les défis rencontrés par les organes techniques de ces trois institutions, ainsi que pour proposer des solutions pratiques afin de renforcer les fonctions de complémentarité entre ces institutions.
La retraite devrait fournir un cadre pour la coordination entre les trois organes et l’adoption d’un programme d’échange de personnel visant à renforcer la collaboration entre les organes et à favoriser l’échange de bonnes pratiques, d’idées et de compétences dans l’exécution de leurs mandats respectifs.
NOTE AUX RÉDACTEURS EN CHEF :
1. La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) est un organe de l’Union africaine créé en vertu de l’article 30 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (la Charte africaine), le traité fondateur du système africain des droits de l’homme, pour la promotion et la protection des droits de l’homme en Afrique. Le mandat de la CADHP est défini à l’article 45 de la Charte africaine et comprend : la protection et la promotion des droits de l’homme et des peuples sur le continent ; l’interprétation de toute disposition de la Charte africaine, à la demande d’un État partie, d’une institution de l’OUA ou d’une organisation africaine reconnue par l’Union africaine ; et la formulation de principes et de règles sur les libertés fondamentales sur lesquels les gouvernements africains peuvent fonder leur législation.
2. La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples est établie en vertu de l’article 1 du Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples portant création d’une Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. La mission de la Cour est de renforcer le mandat de protection de la Commission en consolidant le système de protection des droits de l’homme en Afrique et en assurant le respect et la conformité à la Charte, ainsi qu’aux autres instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme, par le biais de décisions judiciaires.
3. Le Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant tire son mandat des articles 32 à 46 de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant. La mission principale du Comité est de protéger et de promouvoir les droits et le bien-être de l’enfant africain et de surveiller la mise en œuvre de la Charte africaine des enfants.
Pour de plus amples informations, veuillez consulter les sites suivants : Pour la Cour www.african-court.org;
pour la CADHP https://www.achpr. et pour le CAEDBE https://www.acerwc.africa
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Dr Robert Eno| Greffier | AfCHPR |Tel: +255 27 297 0430/31/32/33/34 | Courriel : Robert.Eno@african-court.org